L'évolution macroéconomique et politico-commerciale !

Septembre 2019 - Source: Zugerberg Finanz

Les craintes de récession se dissipent :

La semaine dernière, les résultats des entreprises ont été relégués au second plan, laissant place aux évolutions macroéconomiques et politico-commerciales, sans oublier les décisions politiques. Dans l’ensemble, les données macroéconomiques semblent s’éclaircir. Les craintes de récession se dissipent. Parmi les bonnes surprises figurent notamment le taux de chômage britannique (bien plus bas qu’attendu), la croissance de l’emploi au Canada (bien plus forte qu’attendu) ainsi que la confiance des consommateurs américains et les valeurs des directeurs d’achat dans le secteur des services.

Au mois d’août, la consommation aux États-Unis a suivi une évolution bien meilleure qu’attendu. L’accroissement des biens de consommation à long terme, tels que les voitures, a particulièrement fait forte impression.

La conjoncture américaine tourne actuellement à plein régime, de telle sorte que les hausses de salaires de plus de 3% peuvent être transposées sur les prix sans pour autant affaiblir la consommation. Aux États-Unis, l’inflation a atteint les 2,4% et le taux de chômage gravite encore et toujours autour de son niveau le plus bas depuis 50 ans. En plein dans cette évolution satisfaisante, la Banque centrale européenne (BCE) a à nouveau décidé de prendre des mesures expansives. La décision majoritaire, au sein du conseil de la BCE, n’a jamais été aussi ardemment controversée sous la direction du président sortant, Mario Draghi.

« Le représentant de la Banque fédérale d’Allemagne, Jens Weidmann, ne voit «aucune raison de céder à la panique», le conseil de la BCE, dont il est membre, ayant «nettement dépassé son objectif». Les mesures n’apprécieraient pas les récentes données conjoncturelles de l’espace européen à leur juste valeur. Selon lui, il s’agit uniquement d’un «ralentissement économique» après une longue période d’essor marquée par un taux d’emploi record et des capacités pleinement exploitées. L’insécurité se veut avant tout «d’origine politique», raison pour laquelle nous ne devons tomber ni dans l’activisme, ni dans le pessimisme ».

Le chef de la banque centrale néerlandaise et membre du conseil de la BCE, Klaas Knot, a mis davantage les points sur le i. Celui-ci a ardemment critiqué les dernières décisions de la BCE sur le site internet de la banque centrale. Selon lui, il n’existe aucun risque de déflation, ni aucun signe de récession. L’économie bat son plein, et par ailleurs, les salaires ont nettement augmenté.

De même, le chef de la banque centrale autrichienne, lequel poursuit traditionnellement une politique monétaire quasi-identique à celle de l’Allemagne, n’a rien dit de bon quant aux mesures d’assouplissement adoptées par la BCE. L’objectif de stabilité des prix est concrètement atteint, et les prévisions de croissance pour 2020 se veulent bien meilleures que l’évolution actuelle, autrement dit une accélération des activités économiques est prévisible.

Dans le cadre de ces estimations, les titres qui garantissent la sécurité ont vu leur valeur fortement chuter. Avec la sécurité accrue concernant la croissance économique, l’entreprise Nestlé est devenue moins attrayante (-6,1% la semaine dernière). Il en va de même pour les obligations d’État suisses: avec -4,6%, l’obligation de référence à 10 ans a un mois misérable derrière elle.

Source: Zugerberg Finanz

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